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Thérapie intégrative

Prendre confiance pour aller de l'avant:

Qu'est-ce que la thérapie EMDR?

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) ou "intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires" est une méthode thérapeutique innovante de reprogrammation cognitive. 

Cette psychothérapie a été développée à la fin des années 80 par la psychologue californienne Francine Shapiro. Elle est considérée aujourd’hui comme le traitement de référence de l’état de stress post-traumatique par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Haute Autorité de Santé en France, l’American Psychological Association, l’American Psychiatric Association, ...

Elle a été valorisée en France grâce aux travaux du Dr David Servan-Schreiber, fondateur de l’Institut Français d’EMDR et de l'association EMDR France, qui propose une liste de thérapeutes dûment accrédités et supervisés - https://www.emdr-france.org.

L’Association EMDR France est membre de l'association EMDR Europe qui a pour mission d’établir, de maintenir et de promouvoir les plus hauts standards d’excellence et d’intégrité dans la pratique, la recherche et la formation EMDR.

Traitement adaptatif de l'information:

L'approche EMDR postule que les symptômes et problématiques qu’une personne présente dans sa vie actuelle sont le résultat d’expériences de vie douloureuses ou traumatiques stockées dans le cerveau de manière dysfonctionnelle, c'est-à-dire en mémoire implicite. La thérapie EMDR, à travers le modèle du traitement adaptatif de l'information, permet à des évènements traumatiques ou à des souvenirs chargés d’émotions d'être correctement ré encodés dans le cerveau afin de délivrer la personne de leur charge émotionnelle, et d’envisager des comportements futurs adaptés et productifs.

Aujourd’hui, après 25 ans d’existence, l’EMDR a étendu son champ d'intervention à d’autres troubles comme les troubles anxieux (trouble panique, phobies diverses, etc), les troubles de l’humeur (dépression), les difficultés liées à un deuil, les troubles de la personnalité, les troubles liés à la douleur ou la somatisation, et les problématiques en lien avec l’estime de soi.

Dans le détail :

Face à une nouvelle expérience, le cerveau « classe » l’information pour n’en retenir que ce qui est nécessaire à la réalisation d’un apprentissage. A cette fin, l’information est stockée et associée avec l’état émotionnel qu’elle a provoqué afin de devenir accessible à la personne dans le futur.

Par exemple, la première fois qu’un enfant approche son doigt de la flamme d’une bougie, son cerveau traite l’information et lie l’image de la flamme à la sensation de douleur et l’associe à la perception de danger.  Ces informations seront stockées ensemble dans le cerveau et cette expérience permettra à l’enfant d’apprendre à se méfier des flammes à l’avenir.

Dans le cas d’un trauma ou d’une expérience douloureuse non résolue, le cerveau est incapable de réaliser l’intégration en mémoire entre l’expérience, les émotions associées et les autres informations adaptatives. De fait, l’expérience traumatique reste figée dans le temps, et demeure associée à une émotion, une sensation physique ou une croyance à propos de soi douloureuses. Le cerveau se comporte alors comme un disque rayé, répétant sans cesse un ou plusieurs fragments de l’expérience, d’où les cauchemars, images et/ou pensées intrusives, émotions/sensations douloureuses et croyances négatives à propos de soi (« Je ne vaux rien », « je suis en danger », « je ne suis pas digne d’être aimé », etc). En l’absence d’un processus intégratif, aucun apprentissage n’est réalisé et l’expérience reste irrésolue.

 Lors de la séance EMDR, le cerveau de la personne produit spontanément des liens entre les fragments d’information traumatique (les bruits, les images, les croyances, les émotions) et les informations issues des réseaux de mémoire adaptatifs (des souvenirs d’expérience où la personne a fait face à un danger de façon plus appropriée, par exemple).

 Les stimulations bilatérales alternées :

Il s'agit des mouvements oculaires, et des stimulations tactiles et auditives alternées.

Plusieurs recherches montrent que ces stimulations :

La séance d'EMDR :

Lors d’une séance EMDR, le thérapeute pose quelques questions précises sur l’événement ou la problématique à travailler pour activer le réseau de mémoire traumatique puis commence des séries de mouvements oculaires/tapping alternatif/sons alternatifs. Pendant ce temps, la personne est invitée à observer ce qui se passe spontanément en elle :

La séance alterne entre des séries de mouvements oculaires ou autres stimulations bilatérales et des pauses jusqu’à l'intégration complète du souvenir. Lors des pauses, la personne décrit au thérapeute ce qu’elle a observé puis elle est invitée, lors de la série suivante, à continuer à noter ce qui lui vient spontanément. Aucun effort particulier, aucune compétence spécifique n’est nécessaire de la part de la personne.

Une séance peut durer entre 60 minutes et 1h30. 

Le traitement EMDR, quant à lui, peut prendre quatre séances comme plusieurs mois, selon la complexité des problématiques à traiter. Le bon rythme consiste à aller «aussi vite que possible et aussi lentement que nécessaire».